PSAUME 48 (49)
R/ Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,
ceux qui s’appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?
Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu’il puisse payer,
toute vie doit finir.
Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n’emporte rien ;
sa gloire ne descend pas avec lui.
De son vivant, il s’est béni lui-même :
« On t’applaudit car tout va bien pour toi ! »
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.
«Nul ne peut racheter son frère, ni payer à Dieu sa rançon.» Nous sommes tous voués à la mort et personne ne paierait jamais assez cher pour nous délivrer de ce que nous percevons comme une condamnation. Mettre sa confiance dans les biens passagers que nous possédons ne permet pas de nous sauver. La différence ici-bas, ne se fait pas entre les riches et les pauvres, elle se fait entre ceux qui vivent de la vraie vie et ne craignent pas la mort, et ceux qui sont déjà morts sans aucune possibilité de s’en délivrer. Ne nous trompons pas, vivons selon la foi qui libère et fait vivre.