Psaume du jour

PSAUME 21 (22)


R/ Mon Dieu, mon Dieu,

pourquoi m’as-tu abandonné ? 


Tous ceux qui me voient me bafouent,

ils ricanent et hochent la tête :

« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !

Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »


Oui, des chiens me cernent,

une bande de vauriens m’entoure.

Ils me percent les mains et les pieds ;

je peux compter tous mes os.


Ils partagent entre eux mes habits

et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :

ô ma force, viens vite à mon aide !


Tu m’as répondu !

Et je proclame ton nom devant mes frères,

je te loue en pleine assemblée.

Vous qui le craignez, louez le Seigneur.


Comme on le sait bien, le psaume 21 donne un certain nombre d’éléments que le Christ récapitulent dans sa passion et dans sa mort. A commencer par le cri qu’il pousse sur la croix : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ?» ; mais aussi les moqueries de ceux qui l’entourent, la réflexion : «qu’il se sauve lui-même» ; les vêtements tirés au sort et partagés. Jésus assume la prière du pauvre persécuté, il rassemble toute la misère du monde en son pauvre corps crucifié. Il remet sa vie à son Père comme le dit par ailleurs le Ps 30, repris par saint Jean et élevé sur la Croix, il attire tous les êtres à lui, jusqu’à partagé la vraie vie avec tous au-delà de la mort. En cet instant crucial, l’échange de vie, coeur à coeur avec le Père, dans la force de l’Esprit, dépasse toutes nos limites. Le Seigneur entend notre cri, nous pouvons en témoigner devant tous, et rendre grâce en pleine assemblée dans une eucharistie sans fin.

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