Méditation du jour

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Méditation du samedi 19 juillet



Une parole 


Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui.



Un regard 


Dans notre monde contemporain, beaucoup sont prêts à tout pour être célèbre, pour « faire le buzz ». Ils ne reculent pas devant les propos scandaleux et les provocations. Jésus, c’est tout le contraire. Lorsqu’il voit qu’il risque de provoquer un scandale, il préfère se retirer. Et s’il réalise des miracles, ce n’est pas pour épater la galerie, pour devenir célèbre, mais seulement pour soulager la souffrance de ceux qui s’adressent à lui. Et il ne veut aucune publicité autour de ses œuvres de miséricorde.



Une prière 


Prions notre Seigneur Jésus, Messie humble et crucifié.


Seigneur Jésus, préserve-nous de la tentation de nous donner en spectacle pour devenir célèbres.


Seigneur Jésus, apprends-nous à nous retirer, à quitter la discussion lorsque nous voyons que nous risquons de choquer notre interlocuteur.


Seigneur Jésus, apprends-nous à faire le bien sans faire de bruit.

 


Une parole 


Ils firent cuire des galettes sans levain avec la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte et qui n’avait pas levé ; en effet, ils avaient été chassés d’Égypte sans avoir eu le temps de faire des provisions.



Un regard


Le départ d’Égypte des fils d’Israël se fait dans la précipitation. Cette fuite désordonnée à laquelle se mêle une multitude qui n’appartient pas au peuple évoque pour nous les populations déplacées par les conflits armés se précipitant sur les routes de l’exil. Pourtant l’Égypte avait d’abord été la terre hospitalière qui avait accueilli Jacob et ses fils chassés du pays de Canaan par la famine, puis elle était devenue la maison de servitude, le lieu d’où le peuple maltraité et exploité par les Égyptiens criait sa détresse vers son Dieu, une prison dont on s’enfuit lorsque l’opportunité se présente. Ce départ précipité des fils d’Israël renvoie finalement aux aléas de notre condition humaine : nous sommes toujours en ce monde dans une condition précaire d’exilés, d’étrangers en résidence, partagés entre le désir de s’installer dans une condition stable et le risque que celle-ci se révèle, à la longue, une prison mortifère. Nous sommes des voyageurs qui n’avons d’autres provisions pour notre route que la pâte sans levain de la parole de Dieu.



Une prière


Prions le Seigneur qui nous appelle à tout quitter pour le suivre.


Seigneur, aide-nous à fuir nos maisons de servitude, nos habitudes mortifères dans lesquelles nous nous sommes installés et qui nous empêchent de vivre.


Seigneur, apprends-nous à nous contenter du pain sans levain de Ta parole ; préserve-nous de la tentation de rechercher des friandises spirituelles qui ne nourrissent pas vraiment.


Seigneur, apprends-nous à cuire la pâte de Ta parole au feu de la charité  afin qu’elle devienne vraiment nourriture pour la route.




Méditation du vendredi 18 juillet



Une parole 


Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.



Un regard 


Les trois évangiles synoptiques  selon saint Matthieu, saint Marc et saint Luc, rapportent la controverse entre Jésus et les pharisiens qui accusent ses disciples de ne pas respecter le sabbat car ils glanent les épis dans des champs ce jour-là, une activité qui, de fait, figure dans la liste de celles qui sont défendues le jour de sabbat  dans le document essénien connu sous le nom d’Écrit de Damas (« De ce qui se perd dans les champs, qu’on ne mange pas »). Jésus réplique aux pharisiens en invoquant l’exemple de David qui a mangé la nourriture réservée aux seuls prêtres ; mais dans l’évangile selon saint Matthieu, il invoque un autre argument scripturaire absent des autres évangiles : le fait que, dans la loi de Moïse, les prêtres offrent des sacrifices même le jour du sabbat et qu’il existe même, dans le livre des Nombres, des sacrifices spécifiques pour le jour du sabbat. Le service cultuel du Temple exempte donc de l’obligation du sabbat. Or, pour saint Matthieu, le vrai sanctuaire, le vrai lieu de la rencontre avec Dieu, n’est plus le Temple de pierre mais le corps du Fils de l’homme. C’est pourquoi Jésus peut dire à propos de lui-même qu’il y a plus grand que le Temple. Si donc le service cultuel du Temple exempte du sabbat, il en va de même de la présence du Fils de l’homme.



Une prière 


Prions Jésus le Fils de l’homme qui est plus grand que le Temple.


Seigneur Jésus, ce n’est plus dans un sanctuaire de pierre que nous rencontrons Dieu mais dans Ta chair crucifiée ; donne-nous de communier chaque jour à Ton corps et à Ton sang.


Seigneur Jésus, ce n’est plus par des sacrifices d’animaux que nous Te rendons un culte ; donne-nous de Te servir en nos frères pauvres et souffrants.


Seigneur, Tu n’as pas créé le sabbat pour imposer un fardeau à l’homme mais pour qu’il se repose ; apprends-nous à trouver en Toi le vrai repos. 

 


Une parole 


On prendra du sang que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera.



Un regard 


Aux Hébreux qui s’apprêtent à sortir d’Égypte, le Seigneur demande de marquer les linteaux de leur porte de sang d’agneau afin que, lorsqu’il passera devant ces maisons, il n’en frappe pas les premiers-nés comme il fera pour les maisons des Égyptiens ; en quelque sorte, le sang versé  des agneaux offerts en sacrifice est comme le prix du rachat du sang des premiers-nés que le Seigneur vient réclamer. De ce passage, les Pères de l’Église ont proposé une lecture typologique : le sang de l’agneau placé sur les linteaux est une figure du sang précieux de l’agneau sans  défaut qu’est le Christ par lequel, selon la première lettre de saint Pierre, les chrétiens sont rachetés de l’esclavage du péché.



Une prière 


Prions notre Seigneur Jésus, l’agneau sans tâche par le sang versé duquel nous sommes rachetés de l’esclavage du péché. 

  

Seigneur, à la vue du sang versé d’un agneau, Ton Père a épargné Son peuple ; aie pitié de tous Tes fidèles baptisés dans Ta mort et Ta résurrection.


Seigneur, Ton Père a frappé tous les premiers-nés d’Égypte ; viens supprimer toutes les pensées mauvaises dès qu’elles apparaissent en nos cœurs.


Seigneur, Ton Père a délivré son peuple de l’esclavage de Pharaon ; viens nous délivrer de l’esclavage de la mort et du péché.




Méditation du jeudi 17 juillet



Une parole


Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.



Un regard


Dans la suite de l’évangile selon saint Matthieu, Jésus reprochera aux scribes et aux pharisiens de lier de lourds fardeaux sur les épaules des gens, sans eux-mêmes vouloir les remuer, c’est-à-dire d’imposer à leurs disciples les obligations de la Loi qu’ils ne pratiquent pas eux-mêmes. Il n’en va pas de même pour Jésus. Jésus n’impose pas de lourds fardeaux à ses disciples puisqu’il ne leur donne que deux commandements, deux commandements qui n’en font qu’un et qui peuvent se résumer en un seul verbe, aimer, aimer Dieu et son prochain. Aimer n’est pas un commandement contraignant et, en un sens, c’est un joug facile à porter. Surtout, ce fardeau de l’amour dont Jésus charge ses disciples, il l’a lui-même porté jusqu’au bout, jusqu’à sa mort sur la croix ; il a donné lui-même l’exemple du plus grand amour, invitant ses disciples à le suivre sur cette voie. Ses disciples savent donc qu’il est possible de porter ce fardeau, ce joug, et cette pensée les soutient lorsqu’il leur paraît lourd.



Une prière


Prions notre Seigneur Jésus Christ dont le joug est facile à porter et le fardeau léger.


Seigneur, Tu n’as pas imposé à Tes disciples de nombreuses obligations ; donne-nous d’observer le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain.


Seigneur, Tu n’as pas demandé à Tes disciples de durs sacrifices ; apprends-nous seulement à T’aimer de tout notre être.


Seigneur, Tu as aimé les tiens jusqu’à mourir sur la croix ; donne-nous de suivre Ton exemple en aimant jusqu’au bout.



Une parole


Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “ Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS.” » Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob.” C’est là mon nom pour toujours, c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en âge.



Un regard


Moïse, chargé par Dieu de la mission de délivrer le peuple des Hébreux et de le faire sortir d’Égypte, voudrait bien avoir un nom à dire quand le peuple lui demandera qui lui a confié cette mission. Il demande donc à Dieu son nom. Et Dieu ne lui répond pas ou, plutôt, il lui fait deux réponses qui, d’un point de vue humain, ne sont pas pleinement satisfaisantes. Dieu se définit d’abord comme « Je suis » comme « celui qui est ». Dieu est l’être même, le seul être qui peut vraiment dire « Je suis », qui est par lui-même alors que tous les autres ne sont que par rapport à lui. Ensuite Dieu donne son nom mais ce nom est composé de quatre consonnes YHWH ; nous ne savons pas comment il se prononce et la tradition juive interdit de le prononcer et le remplace par le mot Adonaïqui veut dire le Seigneur. Le nom de Dieu demeure inconnu car on ne peut mettre la main sur Dieu, se l’approprier. Plutôt que par ce nom qui demeure inconnu, Dieu se définit par le rapport qu’il a librement choisi d’établir avec des hommes, avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu, qui est la source de tout être, a librement choisi de se faire connaître d’une lignée d’hommes et d’en faire un peuple.



Une prière


Prions « Je-Suis », le Seigneur au nom inconnu qui s’est révélé à Moïse dans le buisson ardent.


Seigneur, Toi seul Tu es et de Toi nous tenons notre être ; donne-nous de n’adorer que Toi.


Seigneur, dont nous ne savons prononcer le nom, préserve-nous de la tentation de vouloir Te nommer, de vouloir mettre la main sur Toi.


Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Tu as choisi, par le passé, de Te révéler à des hommes et à un peuple ; aide-nous à Te faire connaître des hommes de notre temps.


Proposé par le Fr. Antoine-Frédéric