Méditation du jour

Partagez cette page

Méditation du dimanche 30 mars



Une parole


Père j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.



Un regard


Être fils, est-ce que cela se mérite ? Apparemment non, c’est un lien naturel et l’on est fils qu’on le mérite ou non, qu’on en soit digne ou pas. Alors pourquoi le cadet dit-il à son père qu’il n’est plus digne d’être appelé son fils ? C’est qu’en demandant à son père de partager ses biens puis en dilapidant sa part de fortune, le cadet a, en quelque sorte, voulu effacer son père de sa vie, renier sa qualité de fils. Et il pense que son père ne peut lui pardonner ce reniement. 



Une prière


Prions notre Père du ciel qui est prêt à pardonner à ses enfants.


Pardonne-nous, Seigneur, tous nos reniements, toutes les fois où nous refusons de nous reconnaître comme Tes enfants.


Pardonne-nous, Seigneur, toutes les fois où nous dilapidons les ressources naturelles que Tu nous as confiées.


Mets-en nous, Seigneur, la confiance en Ton pardon pour que nous puissions reconnaître nos fautes devant Toi.

 


Une parole


À partir de ce jour, la manne cessa de tomber, puisqu’ils mangeaient des produits de la terre. Il n’y avait plus de manne pour les fils d’Israël, qui mangèrent cette année-là ce qu’ils récoltèrent sur la terre de Canaan.



Un regard 


Dans le désert, où il n’y a apparemment aucun moyen de subsistance pour l’homme, Dieu donnait aux Hébreux la manne, le pain venu du ciel. Désormais, entré dans la terre promise, le peuple n’a plus besoin de la manne, il peut assurer lui-même sa subsistance en travaillant la terre promise que Dieu lui a donnée. Après la période d’éducation au désert où Dieu nourrissait son peuple, celui-ci est désormais assez grand pour assurer lui-même sa subsistance.



Une prière 


Prions le Seigneur qui nous procure le pain quotidien.


Seigneur, fais-nous grandir dans la foi que nous soyons capables de trouver nous-mêmes notre nourriture spirituelle dans Ta Parole.


Seigneur, donne-nous de vivre tranquillement de notre travail et des produits de la terre.


Seigneur, apprends-nous à ne pas surexploiter les ressources naturelles.

 


Une parole 


Frères et sœurs, si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.



Un regard 


Pour saint Paul, la venue du Christ constitue un renouvellement de la création. Pour lui, la création entière avait été affectée par la désobéissance d’Adam et la relation entre Dieu et les hommes avait été, en quelque sorte, abîmée. En obéissant à son Père jusqu’à la mort sur la croix, le Christ a restauré cette relation et a fait entrer la création entière dans une ère nouvelle.



Une prière 


Prions le Seigneur qui, par son Fils Jésus-Christ, nous a réconcilié avec lui.


Seigneur, fais grandir en nous la confiance en Toi pour que nous n’ayons plus peur de Te confesser nos fautes.


Seigneur, que par le sacrement de réconciliation nous devenions des créatures nouvelles vivant en bonne entente avec Toi et nos frères.


Seigneur, donne-nous de devenir des justes et de pouvoir, un jour, contempler Ta face.




Méditation du samedi 29 mars



Une parole 


Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”



Un regard 


Quelle est donc la prière qui plaît au Seigneur ? Est-ce donc la prière autocentrée d’action de grâces de ce bon Juif qu’est le pharisien qui croit qu’il est tout près de Dieu et séparé du reste des hommes ou bien l’humble supplication de ce mauvais croyant qu’est le publicain qui a conscience de son péché et de l’infinie distance qui le sépare de Dieu et qui n’ose même pas lever les yeux en direction du Tout-Autre ? La véritable prière suppose la crainte et la révérence de la majesté divine, ainsi que la conscience de notre petitesse face à son infinie grandeur, de notre misère face à son infinie miséricorde, le respect de la distance infinie qui nous sépare d’elle et que nous ne pourrons jamais combler par nos propres efforts mais qui lui appartient à Elle de réduire si Elle le désire.



Une prière 


En restant à distance et sans oser lever les yeux vers le ciel, prions notre Seigneur, le Dieu d’infinie miséricorde.


Tu es le Créateur de l’univers ; nous ne sommes que des créatures. Mon Dieu, aie pitié des pécheurs que nous sommes. 


Nous sommes des misérables et Tu es la miséricorde. Mon Dieu, aie pitié de pécheurs que nous sommes.


Tu es Tout et sans Toi nous ne sommes rien. Mon Dieu, aie pitié des pécheurs que nous sommes.

 


Une parole 


Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.



Un regard 


Que pourrions-nous apporter à Dieu ? Il a déjà tout. Par le passé, beaucoup de peuples ont cru faire plaisir à leurs dieux en leur offrant des animaux en sacrifices. Les Israélites ont fait comme les autres peuples. La loi de Moïse prévoyait toutes sortes de sacrifices que l’on devait offrir à Dieu. Toutefois les prophètes mirent très tôt en doute la valeur de ces sacrifices. Ainsi, le prophète Osée qui vivait dans le royaume d’Israël au VIIIe siècle avant notre ère, avant la chute de Samarie et la déportation des tribus du nord par les Assyriens, déclarait déjà que Dieu désirait moins les holocaustes et les sacrifices que la fidélité et la connaissance de Dieu. Le Seigneur ne veut pas que nous lui offrions des créatures qu’il a lui-même créées et qui lui appartiennent déjà, il veut que nous lui donnions notre cœur, que nous purifions notre cœur de toutes les pensées mauvaises qui l’habitent pour le remplir de la connaissance de Celui qui nous a créé et de la fidélité à ses projets sur nous. 



Une prière 


Prions notre Seigneur le Dieu qui se fait connaître de ceux qui lui sont fidèles.


Seigneur, nous ne pouvons t’offrir ce qui déjà t’appartient ; apprends-nous à te rendre ce bien si précieux que nous cherchons à te dérober, les profondeurs de notre cœur.


Seigneur, nous sommes légers et volages comme la brume du matin ; apprends-nous à être fidèles comme Toi.


Seigneur, nous emplissons nos cœurs de savoirs futiles et inutiles ; apprends-nous la seule connaissance qui vaille la peine, Te connaître, Toi qui nous as créé. 




Méditation du vendredi 28 mars



Une parole 


Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que tout offrande d’holocaustes et de sacrifices. 



Un regard 


Parmi les 613 commandements que comporte la Loi de Moïse, il est légitime de se demander quel est le plus grand. C’était en quelque sorte une question classique débattue entre rabbis et il n’y a rien d’étonnant qu’un scribe demande à Jésus, nouvellement arrivé à Jérusalem, de donner son avis sur la question. Saint Marc, contrairement à saint Matthieu, ne suggère pas que ce scribe aurait la mauvaise intention de mettre Jésus à l’épreuve ; tout au contraire, la remarque qu’il fait à la suite de la réponse de Jésus souligne l’admiration de ce scribe pour le maître, la profonde concordance de pensée entre eux. Comme Jésus, le scribe pense que la clef de la réponse à la question qu’il a posée se trouve dans l’unicité de Dieu : s’il n’y a qu’un seul Dieu, le plus important est de l’aimer de tout son être. Mais comment montrer à Dieu son amour ? en lui faisant des sacrifices ? Mais tous les autres peuples offrent des sacrifices à qui ils croient être leurs dieux. Honorer Dieu dans son unicité, c’est plutôt le reconnaître comme le Créateur de l’univers et, en particulier, de l’homme à son image et donc s’aimer soi-même et aimer ses frères et sœurs humains, comme des images de Dieu.



Une prière 


Prions notre Seigneur, le Dieu unique qui nous a créé à son image.


Seigneur, il n’y pas d’autre Dieu que Toi ; détourne nos regards des fausses idoles.


Seigneur, toi le Dieu un, unifie notre cœur, notre intelligence et notre force, pour que nous puissions t’aimer de tout notre être.


Dieu, personne ne t’as jamais vu ; donne-nous d’aimer, de nous aimer et d’aimer nos frères et sœurs que nous voyons comme des êtres créés à Ton image.

 


Une parole 


Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit.



Un regard 


Un Dieu qui nous répond et qui nous regarde, est-ce vraiment ce que nous souhaitons ? Finalement, n’est-ce pas beaucoup plus confortable de vénérer des idoles qui ne nous regardent pas et ne nous répondent pas ? qui, donc, ne nous contredisent jamais ? qui ne sont finalement que des projections de nos propres pensées ? Au moins, ces idoles-là, nous sommes sûrs qu’elles sont toujours d’accord avec nous ! Mais, évidemment, elles ne peuvent guère nous aider dans les temps d’épreuves… Notre Dieu est un Dieu exigeant car c’est Dieu qui répond et qui regarde ; un Dieu qui n’est pas qu’une projection de nous-mêmes mais qui représente une véritable altérité, qui nous invite à sortir de nous-mêmes pour donner le meilleur, pour porter du fruit, un Dieu qui ne nous abandonne pas au temps des épreuves.



Une prière 


Prions le Seigneur qui nous regarde et qui nous répond.


Seigneur, détourne-nous de l’illusion de l’individualisme et du subjectivisme qui nous font croire que nous n’avons à répondre à personne pour notre conduite.


Seigneur, donne-nous d’accepter le regard et les réponses des autres, de les utiliser pour progresser.


Seigneur, Toi qui es le Dieu Trinité, aide-nous à sortir de nous-mêmes pour entrer en relations avec les autres.



 Proposé par le Fr. Antoine-Frédéric